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Rendez-vous des Automn'Halles au Bar du Plateau avec Didier Amouroux


Pour ce deuxième rendez-vous des Automn’Halles ce samedi 11 février, l’écrivain Didier Amouroux s’est fait un plaisir de quitter son pays cévenol du Val-de-Londres pour témoigner de son parcours, de son attachement à cette région et de son désir d’écriture à travers ses livres. A l‘entendre, il n’a pas perdu l’accent du sud de ses origines, malgré un séjour d’études à Paris et une vie professionnelle prenante. Pourtant, les livres ne sont jamais bien loin, il dit avoir été depuis toujours un lecteur. Parmi ses ouvrages, citons des recueils de nouvelles (Contes solaires, mi-anges, mi-démons, comme chacun de nous) et des romans. Nous nous intéressons aujourd’hui particulièrement aux deux derniers : Les étrangers du Val-de-Londres (paru en 2020, Prix Paroles d’Auteurs 2022) et la suite Recherches en Val-de-Londres (paru en 2022). Didier nous conte – et nous sommes très vite subjugués par son indéniable talent de conteur – l’histoire de ce pays, ses vieilles pierres, ses cultures, ses traditions; histoire dans laquelle il nous invite à plonger aux côtés de personnages vrais, d’autres fictifs plus vrais que nature. On assiste à l’explosion des rivalités de clochers, p.ex. entre Saint-Martin-de-Londres et Viols-Le-Fort, à l’arrivée de l’eau, de l’électricité et du tout à l’égout, symboles de confort et d’amélioration de vie dans ce pays rude. Car le pays est rude, plein de contrastes, à l’image des habitants, des forts en gueule au grand cœur. Il n’est que de suivre leurs altercations vives et colorées, en particulier entre les autochtones y vivant de générations en générations et ceux d’ailleurs, les « estrangers », qui prônent la modernisation. Il est à remarquer que dans les deux romans, l’auteur attribue à un étranger le rôle de découvrir les empreintes laissées par le passé parfois très lointain et par là-même, percer les secrets enfouis ou tus. Dans les deux romans, la recherche de l’identité est le moteur de l’action–Qui suis-je ? identité unique ? ou identité multiple ? Ce sont aussi des romans d’amour car de toute évidence, c’est l’humain et les sentiments qui intéressent l’auteur. J’affirmerais même que dans cet « humain », il faut inclure la nature et les animaux – le vaste monde des humains. Didier aime profondément les gens et la nature de ce pays. L’esthétique influence-t-elle le comportement humain ? La réponse est oui. Romans d’amour donc et aussi romans historiques. L’auteur aime passionnément l’histoire, la petite comme la grande, qu’il imbrique savamment l’une dans l’autre. Pour finir, je rends hommage au travail de recherche immense accompli par l'auteur auprès des gens du pays, des archives et autres sources d’informations. La lecture n’en est que plus intéressante et plaisante. On apprend des mots du terroir comme la « lavogne », le « migou », le « Jules », le « troupelier » le « Reboussié »etc. On joue au « Tambourin ». Enfin, on admire les images de cartes postales anciennes reproduites ça et là au cours des pages. Un seul bémol à cette rencontre: ce fut la présence de peu de monde - en raison de l'appel à la grande marche politique concomitante- mais le public présent s'est régalé! Un grand merci aux deux dames du Bar!

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