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"Le train d'Erlingen ou La métamorphose de Dieu" - Boualem Sansal




2e chronique :

Un train peut en cacher un autre, ou pas...

"La population (d'Erlingen) attend fiévreusement un train qui doit l’évacuer. Mais le train du salut n’arrive pas." Piégés, les habitants de cette petite ville imaginaire mais allemande attendent comme le Godot de Beckett.

Ils veulent fuir l'envahisseur invisible et anonyme. Celui qui distille le poison de la pensée unique dans les âmes faibles ou piégées par des promesses de paradis non terrestre.

L'auteur construit son roman comme un puzzle, usant du conte, de l'épistolaire, du roman, du fantastique, de l'allégorie, de l'Histoire, de la littérature et de la géopolitique pour nous mettre en garde. Notre monde est en grand danger. Le passé rattrape le présent.

Boualem Sansal est un virtuose. Je me suis un peu perdue dans les méandres de sa pensée, mais au bout du conte je ne peux que saluer la performance littéraire. J'ai un goût amer dans la bouche et je me sens en empathie avec ces habitants d'Erlingen.


#Sansal

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