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2e chronique - "Circulus" de Marie Rouzin


Le 1er roman de Marie Rouzin illumine la scène littéraire d'un éclat de lumière incandescent. La protagoniste, Andronica, pulvérise l'atmosphère de son corps robuste, de sa voix puissante qui porte loin ses paroles pour se faire bien entendre, au-delà du périphérique.

Dans sa foulée, avec ses jumeaux sous le bras, elle entraîne des personnages en quête de reconnaissance, des femmes surtout, et la narratrice, quasi muette.

Tout droit sortis d'un film de Dino Risi ou de Fellini, dans un lieu jamais nommé, des migrants, des gens du voyage, des ouvriers se côtoient et ensemble, ils poussent un cri d'espoir. Un long cri qu'il faudra bien que quelqu'un entende. Et pas seulement le lecteur. Espoir d'une vie meilleure, espoir de pouvoir vivre dignement.

Comme dans "Cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez, il est question de ville imaginaire, de solitude parmi la multitude, de gitans, de prophéties, de guerre et de violence. Et comme l'écriture, aérienne, s'envole vers un lyrisme quasi élégiaque, j'ai pensé à cette épopée romanesque.

La fin, magnifique, éclaire encore un peu plus le roman, et donne sens à son titre.

Le Prix littéraire de la ville de Caen a été décerné à Marie Rouzin pour ce 1er roman.


# Rouzin

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