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2e chronique : "Le Nord du Monde" de Nathalie Yot


"C'est courir qu'il faudrait", première et dernière phrase de ce 1er roman dont on peut affirmer qu'on n'en sort pas indemne tant il est dérangeant, bousculant, questionnant. Un voyage en dedans et en dehors, une errance, une course poursuite vers "Le Nord du Monde", symbole du blanchiment du corps et de l'esprit, tentative d'oubli du passé, de ses brûlures, ses douleurs, ses peurs. Il est question de limites, de leur dépassement, de folie, d'amour, de faute. De cris libérateurs et aussi de silences, de force et de faiblesse. L'auteure explore la complexité, l'ambivalence et l'ambiguïté des sentiments, d'une écriture brute, glaciale, coupante, pure comme la glace du Grand Nord. Mais la glace peut aussi se briser, fragile, cacher des failles. Il y a beaucoup de poésie dans ce roman très fort. "Au Nord du Monde, le ciel est témoin de tout. C'est pour ça qu'il rougit si souvent."

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